17/09  17/12/23
Caroline Bachmann
« Le Matin »

Centre d'art contemporain d'Ivry - Le Crédac
Centre Culturel Suisse on tour

Le matin, 2022, Huile sur toile sur douze panneaux Détails, Collection MAMCO, Genève, Suisse
Le matin, 2022, Huile sur toile sur douze panneaux Détails, Collection MAMCO, Genève, Suisse

Le Centre d’art contemporain d’Ivry – le Crédac et le Centre culturel suisse. On Tour s’associent pour inviter l’artiste suisse Caroline Bachmann à réaliser sa première exposition personnelle en France. En dialogue avec l’artiste, Claire Hoffmann (responsable des arts visuels au Centre culturel suisse et curatrice) et Claire Le Restif ont sélectionné un ensemble d’œuvres récentes, natures mortes de fleurs, série de portraits d’artistes contemporaines et paysages, traités de manière singulière, tant du côté de l’expérience intérieure que de la représentation. S’étendant sur les trois salles du Crédac, cette monographie offre un point de vue exhaustif sur la pratique de l’artiste, intégrant une série de dessins rarement exposés et une sélection de peintures de l’artiste américain Louis Eilsheimus provenant de la collection personnelle de Caroline Bachmann.

Enfants ou adultes, dans un moment d’observation contemplative, nous avons tous·tes joué à trouver des formes dans les nuages ou dans le paysage environnant. Cette activité ludique nous pousse vers l’abstraction momentanée d’une forme concrète (un nuage, une colline) afin de la transformer en une autre figure reconnaissable (un château, une étoile filante, une partie du corps humain). Le nuage, la colline ou la montagne, flottent ainsi dans une perception qui relève à la fois du réel qui nous entoure et, à la fois, d’une réalité intérieure qui, si elle nous est propre, peut faire l’objet d’une expérience partagée voire universelle. Depuis 2013, Caroline Bachmann explore une peinture figurative nourrie d’une pratique artistique conceptuelle ainsi que de ses recherches menées pendant dix ans sur Marcel Duchamp avec l’artiste et historien de l’art Stefan Banz (1961‐ 2021). Ses portraits, ses natures mortes de fleurs, et ses paysages, questionnent la notion de perception, de temps et de ce que l’artiste appelle la « reconnaissance » : « le fait de retrouver quelque chose que l’on connaît déjà, qui existe en nous de façon latente, qui était comme assoupi ».