Sur la sphère intimiste du carnet à dessin ou sur les vastes champs colorés de la toile, Gérard Traquandi restitue l’impression de la nature, le saisissement du paysage.
Du 1er juillet au 2 septembre 2023, la galerie Catherine Issert offre ses espaces à l’artiste pour qu’il y tisse sa réalité ondoyante, sous une perspective bien particulière : celle de l’été. Été méridional, été du Sud des peintres qui ont forgé son regard, été et sa lumière unique, ici retranscrite. Le plasticien, qui vit entre Paris et Aix-en-Provence, affirme que la lumière doit venir du tableau et nous invite à nous y exposer. Par une sélection de dessins, d’aquarelles, de peintures et de céramiques, c’est toute la richesse de son travail qui se déploie et témoigne de son œuvre d’alchimiste, entre ravissement figuratif et respiration dans la couleur pure, entre maîtrise technique et jeu avec le hasard.
Il s’abandonne au hasard du médium sans renoncer à sa maîtrise. Incontournable visage de l’art non figuratif, il dessine sur le motif et affirme qu’il ne peint que ce qu’il voit. Sa peinture, méditative, s’inscrit dans de foisonnantes références à une histoire de l’art qu’il embrasse avec ferveur. Ses papiers de petits formats et ses toiles monumentales offrent la même intimité, entre délicatesse et âpreté. Gérard Traquandi, né en 1952 à Marseille, n’est pas à un paradoxe près. Ce sont ces tensions, qui in fine se résolvent en une respiration heureuse dans la couleur, que propose de mettre en musique la galerie Catherine Issert, treize ans après leur première collaboration.