16/02  01/04/23
Léa Toutain et Eugénie Didier
« Une chambre à soi »

Galerie Camille Pouyfaucon, Paris 6e

Léa Toutain, 120x150cm, huile sur toile, 2022 © Léa Toutain
Léa Toutain, 120x150cm, huile sur toile, 2022 © Léa Toutain

Pour cette troisième exposition, la galerie Camille Pouyfaucon présente un duo show de Léa Toutain et Eugénie Didier intitulé « Une chambre à soi », du 16 février au 1er avril 2023, dans son espace du 19 rue Guénégaud, Paris 6e. L’exposition, dont le titre est emprunté à l’essai de Virginia Woolf, fait référence au caractère intime des œuvres des deux artistes, et de l’importance d’avoir un espace mental propre pour la création artistique, comme le soutient l’auteur.

Eugénie et Léa exploitent toutes deux leurs propres photographies de scènes d’intérieurs quotidiennes et d’instants volés. Voisines d’atelier, elles partagent le même espace physique, tout en étant chacune dans leur propre espace mental, leur univers. Ces peintres soulignent donc la nécessité d’avoir une « chambre à soi », un espace personnel, réel ou spirituel où chacun est libre de créer, à l’image du célèbre essai de Virginia Woolf, femme de lettre engagée : « Mais n’est-ce pas quelquefois dans l’oisiveté, dans le rêve que la vérité noyée émerge quelque peu ? ».

Eugénie Didier, photographe de formation, s’appuie sur des cadrages précis et inédits afin d’évoquer le banal au travers de ses peintures. Sa palette vive rappelle son enfance au bord de la Méditerranée. En représentant des sujets anodins, Eugénie cherche à imaginer le quotidien universel.

Léa Toutain représente dans son travail des scènes où les sujets semblent être totalement absorbés par leurs occupations. L’artiste crée une réalité sans ébauche grâce à des touches de peintures fluides et spontanées. Elle opère une mise à distance, entre regard d’observation et doux voyeurisme de son entourage.

Eugénie et Léa sont des peintres de l’intime. Si l’une peint avec vivacité les moments d’absorption intérieurs de chacun, l’autre s’attache à représenter ces espaces qui font notre quotidien. Leurs deux univers illustrent avec douceur les « chambres à soi » de Virginia Woolf, qu’elles soient intellectuelles ou matérielles.