21/03  11/05/24
Nancy Graves

Galerie Ceysson & Bénétière, Paris 

Nancy Graves, Die Die, D-75.008,1975, Aquarelle et acrylique sur papier, 57.15 x 77.47 cm © Ceysson & Bénétière, Photo : Adam Reich
Nancy Graves, Die Die, D-75.008,1975, Aquarelle et acrylique sur papier, 57.15 x 77.47 cm © Ceysson & Bénétière, Photo : Adam Reich

Du 21 mars au 11 mai 2024, la galerie Ceysson & Bénétière présente dans son espace parisien une exposition de la peintre, sculptrice et réalisatrice américaine Nancy Graves.

« Les peintures de Nancy Graves comme ses déclarations artistiques témoignent d'une préoccupation similaire pour les vestiges du passé et la manière dont ses images fournissent au présent les documents d'une civilisation à reconnaître. Le même principe s'applique aux vestiges de son art - qu'elle appelle des éclats d'art - et à l'art des civilisations passées, qu'elle collecte soigneusement sous la forme de documents photographiques, de matériel d'archives et de dessins de recherche. De nombreux dossiers et archives de la Fondation Nancy Graves témoignent de son habitude de collecter des images et des objets d'art préhistorique, en particulier des dessins rupestres géométriques et symboliques des quatre coins du monde. On y trouve également beaucoup de documents relatifs à des images tirées d'observations scientifiques de l'espace - planètes, lune et terre – prises par satellites, télescopes ou autres outils de mesure, que Graves observait avec attention et utilisait avec habileté à des fins poétiques.

À travers sa fascination pour les technologies et la data, Nancy Graves exprime une capacité à l’émerveillement qui est le trait d’union entre philosophie, poésie, art et science, une sensibilité commune qui précède l'ère moderne et sa spécialisation. Toutes ces disciplines sont animées d’une quête de la nouveauté - la création de nouveaux mondes. C'est aussi le sens et la finalité de l'art selon Gilles Deleuze, un philosophe qui a théorisé le concept de répétition comme activité créatrice de transformation, qui s’applique particulièrement bien à l'œuvre de Nancy Graves. [...] » 

 

Simonetta Moro