Après Saint-Étienne, Paris, Lyon, Luxembourg, New-York, Genève et le Domaine de Panéry près d’Uzès, la galerie Ceysson & Bénétière ouvre un 8e espace à Tokyo, première implantation en Asie de la galerie. Pour son inauguration, ce nouveau lieu de 325 m2, situé dans le quartier de Ginza, présente du 17 mai au 29 août 2025 une exposition consacrée au courant Supports/Surfaces. Apparu à la fin des années 1960, celui-ci s’est construit en opposition aux normes esthétiques, privilégiant une création éthique et l’exploration de matériaux non conventionnels. L’exposition revient sur ce mouvement qui a toujours cherché à éviter les fabrications lisses.
Le label Supports/Surfaces n'a pas été créé par un critique, un historien ou un marchand. L'élément cohésif qui unit ces artistes est le débat théorique et l'engagement dans des stratégies d'exposition non conventionnelles qu'ils ont pratiquées ensemble.
La plupart des artistes dont les noms seront à jamais associés à Supports/Surfaces sont nés dans le sud de la France, non loin de la mer Méditerranée. C'est le cas d'André-Pierre Arnal, Vincent Bioules, Louis Cane, Daniel Dezeuze, Noel Dolla, Toni Grand, Bernard Pagès, Patrick Saytour et Claude Viallat. Seuls Marc Devade, André Valensi et Jean-Pierre Pincemin sont nés à Paris.
Le terme « Support-Surface » (sans « s » au pluriel) a été inventé par Bioulès et utilisé pour la première fois en septembre 1970, à l'occasion de l'exposition éponyme organisée par Pierre Gaudibert dans le département du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, intitulée ARC (Animation Recherche Confrontation). Bioulès, Devade, Dezeuze, Saytour, Valensi, Viallat et Pagès - qui s'est rétracté avant l'ouverture de l'exposition — en faisaient partie.