02/06  16/07/25
Max Charvolen
« Espaces en déplacements, fragments d’une cartographie de nos espaces de vie »

Galerie Ceysson & Bénétière, Saint-Étienne

Max Charvolen, Au Cannet Rocheville, maison Sampère, cloison, huisserie, sol, n°433, cotton canvas, glue, pigment, 61 x 75 cm © C.Cauvet Courtesy Ceysson & Bénétière.
Max Charvolen, Au Cannet Rocheville, maison Sampère, cloison, huisserie, sol, n°433, cotton canvas, glue, pigment, 61 x 75 cm © C.Cauvet Courtesy Ceysson & Bénétière.

La galerie Ceysson & Bénétière Paris présente du 12 juin au 16 juillet 2025 une exposition dédiée aux œuvres de Max Charvolen. Espaces en déplacements, fragments d'une cartographie de nos espaces de vie, explore la thématique centrale du déplacement dans la démarche et des procédures de l'artiste.

Les premières impressions que suscitent les œuvres de Max Charvolen sont souvent du même ordre : le spectateur se trouve face à un objet énigmatique dont il sent confusément qu’il lui est familier. Commence alors la formulation de toutes sortes d’hypothèses. Depuis longtemps, en notant les réactions du public lors de présentations du travail de Max, et en parcourant les textes qui lui ont été consacrés, j’ai été frappé d’abord par la diversité des approches, puis par la récurrence d’une impression largement partagée : quelque chose, dans ces pièces, fait naître des images de transfert, de déplacement, de voyage.

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La démarche de Charvolen - unique - creuse les problématiques de l’approche analytique et critique des années 60 pour traiter des questions qui traversent toute l’histoire de l’art: que représenter du monde dans lequel nous vivons, de nos espaces et de nos objets ? Comment le représenter ? Dans quels lieux et dans quels contextes ? Comment passer des trois dimensions de l’espace physique, aux deux dimensions de l’espace plastique ? Comment justifier les formats que nous employons et les formes que nous leur donnons? Comment rendre compte du monde, par la peinture ? Comment le penser ? Comment donner sens et raison à notre approche sensible du monde ? Peut-on remotiver - rendre sens - au symbole en le reconstruisant / reconstituant sur ce qu’il symbolise d’abord : l’espace physique dans lequel nous évoluons ?

- Raphaël Monticelli